Het onstoffelijke AlS voorwerp Van de metaphysica volgens in boeth. De trin
Abstract
Comme il a rejeté le monde des idées de Platon, Aristote se voit obligé de chercher une autre voie pour déterminer ce que c'est qu'une réalité immatérielle. Avant tout la philosophie d'Aristote veut être une explication de ce monde-ci. Si nous voulons connaître des réalités immatérielles, il nous faut commencer par une étude des êtres sensibles, qui sont des êtres, des réalités sans aucun doute. Aristote tâche de trouver un moment immatériel dans le monde sensible. Ce moment est la forme substantielle, l'ousia première. Avec l'aide de cette conception de l'ousia, moment immatériel qui est dans la chose concrète sensible, Aristote fait le pont de la connaissance de ce monde-ci à la connaissance de l'existence et de la nature des êtres divins. Boèce suit une autre voie, plus Platonicienne. D'une part nous trouvons chez lui une sorte d'abstraction ou de généralisation de la raison. C'est la connaissance de l'universel. Mais d'autre part nous avons la connaissance de l'intelligence. L'intelligence peut pénétrer dans le monde immatériel directement. C'est la connaissance de la forme pure, divine, le sommet de la connaissance humaine. En connaissant cette forme pure, nous pouvons juger de toute la réalité, parce que cette forme est le principe de chaque chose. S. Thomas n'accepte pas une intuition des réalités immatérielles, c. à. d. une vraie connaissance consciente, directe. Dans cette vie-ci la connaissance humaine évolue seulement en réfléchissant sur le monde sensible et c'est pourquoi nous connaissons Dieu et les anges seulement per creaturas. S. Thomas ne suit pas Boèce. Mais aussi la position d'Aristote n'est pas tenable pour lui. L'ousia, l'essence de la chose matérielle, n'est pas immatérielle. L'essence de la chose matérielle inclut la matière, non pas individuelle mais commune. Une métaphysique dans laquelle la forme est l'acte ultime, ne peut pas donner la solution du problème comment nous connaissons la réalité immatérielle. Nous n'avons pas une intuition de la forme immatérielle comme archétype de la réalité et l'essence d'une chose sensible est essentiellement matérielle. Aussi la forme n'est-elle pas l'acte ultime chez S. Thomas. L'acte ultime est l'acte d'être. Dans les oeuvres de S. Thomas cette acte obtient une position de plus en plus centrale. Il devient l'actus actuum, qui donne à toutes les autres actes et formes leur sens ultime. C'est par l'acte de l'être que S. Thomas veut pénétrer dans la réalité immatérielle. Si nous lisons In Boeth. de Trin., q. 5, nous rencontrons une difficulté. S. Thomas dit que nous connaissons Dieu et les anges seulement commes principes de la réalité du monde sensible. S. Thomas semble opposer la réalité spirituelle et le sujet de la métaphysique, l'être comme il se manifeste dans le monde sensible. Le sujet de la métaphysique est-il seulement l'être matériel ? Mais alors il parait difficile d'obtenir une connaissance de Dieu et des anges à partir de ce sujet de la métaphysique. Comment nous formons-nous une conception de l'être immatériel ? On pourrait dire que nous pouvons faire abstraction de toute matérialité et ainsi obtenir un concept si abstrait, qu'il peut signifier une réalité spirituelle. Si une telle abstraction était possible, il nous faudrait dire que ce concept est immatériel seulement secundum considerationem. Cependant nous cerchons un verbe mentale, qui exprime une immatérialité secundum esse. Kant nous a appris à distinguer ces deux sortes d'immatérialité exactement. Une autre solution pourrait être trouvée en explicant l'abstraction de l'être comme une séparation, un jugement négatif. Cependant la difficulté reste. Nous n'avons pas une intuition explicite des réalités spirituelles en tant que spirituelles et si l'on dit que nous pouvons former le jugement négatif : l'être n'est pas matériel, parce que nous constatons des concepts abstraits immatériels chez nous, alors il nous faut dire, que cette immatérialité est une immatérialité seulement secundum considerationem. Dans son commentaire de la Métaphysique S. Thomas dit maintes fois que les choses matérielles et immatérielles appartiennent au même genre. L'être est un acte immatériel et les choses sensibles participent à quelque chose d'immatériel en tant qu'elles sont. Le sujet de la métaphysique est un acte immatériel en soi, que nous découvrons dans le matériel. C'est pourquoi nous pouvons nous former une idée des réalités spirituelles à partir du monde sensible comme il se manifeste à notre connaissance. Aussi l'abstraction de l'être est-elle différente des autres abstractions. L'abstraction de l'être ne fait pas abstraction des conditions positives, qui sont indispensables à exister réellement. Cette abstraction abstrait des limitations, négativités, qui limitent un acte infiniment positif. Nous ne voyons pas l'acte infini de l'être directement en soi, mais nous rencontrons l'être, la lumière, dans les êtres illuminés en le reconnaissant comme lumière. Cela s'explique par l'intellect agent