Hermes 46:101 (
2006)
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Abstract
Cet article constitue l'un des éléments d'un dossier comparatif international sur le traitement médiatique de l'attentat survenu à la gare d'Atocha à Madrid en mars 2004. Centré sur la Roumanie et basé sur l'étude d'un corpus de trois quotidiens nationaux, il analyse les orientations du discours développé par la presse de cet état dans les jours qui ont suivi cet événement dramatique. Il montre que le mode de traitement journalistique développe une vision fataliste et tragique de l'événement. Il met en évidence les stratégies «émotionnalisantes» qui sont mises en oeuvre. Axées sur les victimes roumaines de l'attentat, elles sont observables dans les trois journaux tant sur le plan verbal qu'iconique. L'article souligne enfin que l'événement à portée internationale des attentats de Madrid ouvre pour les journalistes roumains l'opportunité de dresser, au plan interne, une radiographie sociopolitique assez sévère, tout en mobilisant des mythes et des archétypes culturels qui confortent les valeurs nationales roumaines.This article is one of a comparative study on the international media coverage of the attack in Atocha train station in Madrid in March 2004. Centered on Romania and based on the study of a corpus of three national newspapers, it analyzes the stand taken by the press of the state in the days that followed this dramatic event. It shows that the method of treatment journalistic develops a fatalistic and tragic event. It highlights strategies "émotionnalisantes" are implemented. Focused on Romanian victims of the attack, they are observable in the three newspapers both verbal qu'iconique. The article stresses that the event of international scope of the Madrid bombings opens to the Romanian journalists the opportunity to develop, internally, a radiograph sociopolitical severe enough, while mobilizing myths and archetypes that reinforce cultural values Romanian national