Abstract

À travers une analyse sémio-discursive et ayant comme repères trois journaux roumains de la presse d'information, l'étude met en lumière les principales ressources discursives mobilisées par la presse à l'occasion des référendums français et néerlandais sur la Constitution européenne. L'étude esquisse d'abord le contexte local qui consacrera le référendum comme un événement de politique extérieure atypique, vu ses implications sur le plan de l'adhésion de la Roumanie à l'UE. On analyse par la suite les principaux mécanismes discursifs qui ont permis à la presse de gérer toute une mise en scène des émotions collectives. La récupération des contextes locaux européens, l'évaluation de l'«état d'esprit» bruxellois après le référendum ainsi que la valorisation d'un savoir expert personnalisant sont certains des mécanismes utilisés par la presse afin de ménager les sensibilités collectives et de rassurer sur le processus d'adhésion en cours. Cette gestion des émotions euphémisatrice actualise des pratiques médiatiques déjà instituées dans l'espace public roumain tout en contribuant à la consécration d'un imaginaire de la décision verticale.Through a discursive and semiotic analysis as benchmarks with three newspapers Romanian press information, the study highlights the main discursive resources mobilized by the press during the French and Dutch referenda on the European Constitution. The study outlines first the local context devote the referendum as an event of unusual foreign policy, given its implications for the accession of Romania to the EU. Analyzed by the following key discursive mechanisms that allowed the press to manage a staging of collective emotions. Recovery of European local contexts, the evaluation of the "state of mind" in Brussels after the referendum and the development of expert knowledge are customizing some of the mechanisms used by the press to collective sensibilities and reassure the accession process underway. The management of emotions updates euphémisatrice media practices already established in the Romanian public space while contributing to the consecration of a imaginary vertical decision