Abstract
Les thèmes de l’esclavage des robots, de leur révolte prométhéenne et de la guerre des espèces semblent consubstantiels à celui de l’imagination de créatures artificielles comme à celui du désir sexualisé à l’égard d’une femme artificielle. Mais lorsqu’apparaît l’idée d’une entraide possible des humains et des non-humains pour reconquérir leurs droits réciproques, ainsi qu’une vision de la cohabitation fondée sur la reconnaissance des différences, la question métaphysique de la liberté laisse place à la question de l’attachement et la problématique de l’autonomie fait place à celle de l’interdépendance. C’est cette utopie politique que déploient les séries contemporaines mettant en scène des Intelligences Artificielles, de Real Humans à Westworld.