Abstract
On ne peut trouver une trace, dans les écrits de Proust, d’une lecture de Schelling, dont la philosophie pourtant peut expliquer les structures les plus énigmatiques de la Recherche. Le Système de l’idéalisme transcendantal est confronté au cycle romanesque à trois points de vue successifs : pourquoi retracer dans un roman long une odyssée de l’esprit, pourquoi l’instance narrative anonyme se dédouble en un héros et un narrateur, pourquoi enfin le cycle romanesque évolue entre les deux pôles du temps perdu et du temps retrouvé (essentiellement la finalité et l’atmosphère de la « Matinée chez la princesse de Guermantes »).