Abstract
Pour comprendre le verset énigmatique de Mc 9,49, «Chacun sera salé au feu», l’auteur adopte, parmi les variantes du texte, la «lectio difficilior»: celle qui ne confond pas l’action du sel avec celle du feu ou réciproquement. Il cherche ensuite des indices originaux de compréhension chez quelques commentateurs faisant autorité. Enfin, il analyse les différents usages du sel auxquels les textes évangéliques font implicitement référence. Il les replace dans le contexte de l’activité artisanale de l’homme Jésus, ainsi que dans la perspective de sa prédication: annonce du Royaume, de sa mort et de sa résurrection. Tout cela permet à l’auteur de retrouver, sous l’expression du «sel au feu», une métaphore, voire une parabole: celle du potier qui asperge de sel dans le feu de son four ses «poteries de terre», afin de les rendre non seulement imputrescibles, mais brillantes et belles. Ainsi agit Dieu Trinité envers les hommes en son oeuvre de résurrection libératrice de tout mal. De cette destinée, découle une éthique pour le présent: chercher la paix