Abstract
Le sous-titre de l'ouvrage est explicite : Essai sur le ménage à domicile et le retour de la domesticité et l'introduction annonce la couleur : « le ménage est un jeu de pouvoir qui renvoie aux rapports de genre, à la définition et à la division du travail, bref à une véritable économie politique » (p. 7). Plus précisément, l'analyse des tâches ménagères pose, selon les auteurs, plusieurs questions : celle de l'inégalité entre les hommes et les femmes certes, mais aussi celles de l'articulation entre féminisme et exploitation et, au-delà, d'une nouvelle économie du temps domestique. En France, deux millions de personnes sont comptabilisées comme « employé(e)s de maison », soit 15 % des salariées. Elles travaillent en moyenne 30 heures par semaine, ont en moyenne quatre employeurs et comprennent des « femmes de ménage » et des « aides à domicile » qui se distinguent, écrivent les auteurs, comme le clean se distingue du care : les femmes de ménage héritent de tous les sales boulots lié..