PhaenEx 4 (1):112-145 (
2009)
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Abstract
Quand il se positionne face à Kierkegaard, Levinas a le réflexe de placer la pensée de l’auteur danois dans un idéalisme abstrait. Ce réflexe le conduit à croire que le Moi existentiel, égoïste, se détache de l’autre dans la violence et se trouve impuissant à revenir sur lui-même. Cet article veut montrer que, nonobstant cette critique, les deux auteurs, attentifs aux limites du langage, partagent de nombreux points en commun, tant et si bien qu’ils sont peut-être les deux plus grands représentants d’une éthique de la proximité qui tente d’échapper au langage totalisant de la métaphysique