Abstract

Avec The First Reception of Berkeley’s Immaterialism, paru en 1959 et réédité par la suite en 1965, Harry M. Bracken tentait de donner une explication crédible à la transformation radicale au sein de la modernité d’une forme d’empirisme très particulière, l’immatérialisme, en pur et simple solipsisme. C’est dans cet horizon de pensée que s’inscrit l’ouvrage commun de Charles J. McCracken et de Ian C. Tipton, puisqu’il vise à rassembler des textes des XVIIe et XVIIIe siècles qui «illuminate the background from which Berkeley’s philosophical views emerged or illustrate the reactions those views provoked». Il s’agit donc avant tout d’un recueil de textes et non d’une analyse d’ensemble, quoique les différentes présentations mettant en contexte chacun des extraits choisis permettent de fournir une interprétation globale du travail accompli. Et ce travail se déploie sous deux champs d’analyse, dont la figure même de Berkeley marque la rupture.