Abstract
Descartes pose comme symétriquement la « chose étendue » et la « chose pensante ». Mais la méthode cartésienne, à base de géométrie, donc d’étendue, fait basculer l’équilibre en faveur du premier terme et conduit de proche en proche au positivisme, à l’épiphénoménisme. La psychothérapie, contrainte de considérer le fait psychique comme une cause, le restitue dans sa dignité. Mais comment concevoir l’action réciproque du physique et du psychique? La psychologie analytique investit cette question par les notions inconscient,, de complexe et d'autonomie des complexes. Cette dernière nous met en présence d’une multiplicité psychique plus ou moins subordonnée au moi. Cela ne nous orienterait-il pas vers une sorte de monadisme renouvelé de Leibniz, et tel que l’a curieusement pressenti un Durand de Gros?