Semiotica 2020 (234):79-101 (
2020)
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Abstract
Résumé On enquête dans cet article sur le concept de modalité comme il a été élaboré dans la théorie sémiotique, distinctement des approches linguistique et logique, à l’instigation d’A. J. Greimas, puis largement employé dans l’analyse des textes. Si la modalité répond tout d’abord de la possibilité de présence d’un verbe modal (pouvoir, vouloir, savoir), bientôt l’effort théorique des sémioticiens a tendu à rendre compte des différentes modalités au moyen d’une structure sémantique. L’exposé de cinq travaux poursuivant cet effort de systématisation (Rengstorf. 1976. Pour une quatrième modalité narrative. Langages 43. 71–77 ; Greimas et Courtés. 1979. Sémiotique. Dictionnaire raisonné de la théorie du langage. Paris: Hachette ; Greimas et Fontanille. 1991. Sémiotique des passions. Paris: Seuil ; Fontanille et Zilberberg. 1998. Tension et signification. Liège: Mardaga ; et Fontanille. 2003 [1999]. Sémiotique du discours. Limoges: PULIM) nous permettra de proposer, dans un premier temps, un bilan. On remarquera, dans un second temps, que les extensions et justifications successives n’ont pas toutefois été sans introduire des contradictions dans la conception théorique de la modalité. Nous mènerons alors les développements nécessaires en vue d’une définition plus raisonnée du concept de modalité et d’une refonte générale du système des modalités.