When he died in 1984, Michel Foucault was widely regarded as one of the most powerful minds of this century. Hailed by historians and lionized in America, he continues to provoke lively debate. This meticulously documented narrative debunks the many myths and rumors surrounding the brilliant philosopher to consider that all Foucault's books are "fragments of an autobiography".

A memoir and a meditation on individual and class identity, and the forces that keep us locked in political closets. On thinking the matter through, it doesn't seem exaggerated to assert that my coming out of the sexual closet, my desire to assume and assert my homosexuality, coincided within my personal trajectory with my shutting myself up inside what I might call a class closet. —from Returning to Reims After his father dies, Didier Eribon returns to his hometown of Reims (...) and rediscovers the working-class world he had left behind thirty years earlier. For years, Eribon had thought of his father largely in terms of the latter's intolerable homophobia. Yet his father's death provokes new reflection on Eribon's part about how multiple processes of domination intersect in a given life and in a given culture. Eribon sets out to investigate his past, the history of his family, and the trajectory of his own life. His story weaves together a set of remarkable reflections on the class system in France, on the role of the educational system in class identity, on the way both class and sexual identities are formed, and on the recent history of French politics, including the shifting voting patterns of the working classes—reflected by Eribon's own family, which changed its allegiance from the Communist Party to the National Front. Returning to Reims is a remarkable book of sociological inquiry and critical theory, of interest to anyone concerned with the direction of leftist politics in the contemporary world, and to anyone who has ever experienced how sexual identity can clash with other parts of one's identity. A huge success in France since its initial publication in 2009, Returning to Reims received enthusiastic reviews in Le Monde, Libération, L'Express, Les Inrockuptibles, and elsewhere. (shrink)

L'ouvrage rassembles les actes des neuvièmes rencontres Ina-Sorbonne, qui se sont tenues le 27 novembre 2004.

Tout au long de son oeuvre, depuis Réflexions sur la question gay, en 1999, jusqu'à Principes d'une pensée critique, en 2016, mais déjà dans l'ouvrage biographique qu'il a consacré à Michel Foucault en 1989, Didier Eribon s'est attaché à élaborer une théorie historique, sociale et politique de la subjectivité : il s'agit de comprendre comment les individus et les groupes sont produits comme des sujets assujettis par de multiples formes de domination, ce qu'il appelle les " verdicts sociaux ", et (...) comment ils peuvent résister aux pouvoirs et travailler à la transformation sociale. Une telle démarche ne saurait se développer en se tenant simplement à l'écart de la doctrine psychanalytique. Elle doit entrer en conflit avec celle-ci, et mettre en question non seulement ses velléités normatives et ses tentations autoritaires, qui sont inscrites dans sa logique même, mais aussi son architecture notionnelle et sa conception du psychisme et de l'inconscient. C'est à cet effort pour " échapper à la psychanalyse " que sont consacrés les essais rassemblés dans ce volume. Didier Eribon est philosophe et sociologue. Il est l'auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels Réflexions sur la question gay (Fayard, 1999, et Champs-Flammarion, 2012), Une morale du minoritaire (Fayard, 2001, et Champs-Flammarion, 2015), Retour à Reims (Fayard, 2009, et Champs-Flammarion, 2010), La Société comme verdict (Fayard, 2013, et Champs-Flammarion, 2014), Principes d'une pensée critique (Fayard, 2016, et Pluriel, 2019). (shrink)

Il y a quelques années, la mère de Didier Eribon est entrée en maison de retraite. Après plusieurs mois au cours desquels elle a peu à peu perdu son autonomie physique et cognitive, Didier Eribon et ses frères ont dû se résoudre à l'installer, malgré ses réticences, dans un établissement médicalisé. Mais le choc de l'entrée en maison de retraite fut trop brutal et, quelques semaines seulement après son arrivée, elle y est décédée. Après la mort de sa mère, Didier (...) Eribon reprend le travail d'exploration personnelle et théorique qu'il avait entrepris dans Retour à Reims après la mort de son père. Il analyse le déclin de sa mère, ce qui l'amène à réfléchir sur la vieillesse et la maladie, sur nos rapports aux personnes âgées et à la mort, mais aussi sur l'expérience du vieillissement. Il s'interroge également sur les conditions de l'accueil des personnes dépendantes. Il montre que si l'expérience du vieillissement nous est très difficile à penser, c'est parce qu'il s'agit d'une expérience-limite dans la philosophie occidentale, dont l'ensemble des concepts semblent se fonder sur une exclusion de la vieillesse. Eribon reparcourt également la vie de sa mère, et notamment les périodes où elle était femme de ménage, ouvrière puis retraitée, la saisissant dans toute sa complexité, de sa participation aux grèves à son racisme obsessionnel. Il conclut sa démarche en faisant de la vieillesse le point d'appui d'une réflexion sur la politique : comment pourraient se mobiliser des personnes qui n'ont plus de mobilité ni de capacité à prendre la parole et donc à dire "nous"? Les personnes âgées peuvent-elles parler si personne ne parle pour elles, pour faire entendre leur voix?"--Page 4 of cover. (shrink)

At the age of eighty, one of the most influential yet reclusive intellectuals of the twentieth century consented to his first interviews in nearly thirty years. Hailed by Le Figaro as "an event," the resulting conversations between Claude Lévi-Strauss and Didier Eribon (a correspondent for Le Nouvel Observateur) reveal the great anthropologist speaking of his life and work with ease and humor. Now available in English, the conversations are rich in Lévi-Strauss's candid appraisals of some of the best-known figures of (...) the Parisian intelligentsia: surrealists André Breton and Max Ernst, with whom Lévi-Strauss shared a bohemian life in 1940s Manhattan; de Beauvoir, Sartre, and Camus, the stars of existentialism; Leiris, Foucault, Dumézil, Jacob, Lacan, and others. His long friendships with Jakobson and Merleau-Ponty are recalled, as well as his encounters with prominent figures in American anthropology: Lowie, Boas (who suddenly died in his chair beside Lévi-Strauss at a banquet at Columbia University), Benedict, Linton, Mead, and Kroeber. Lévi-Strauss speaks frankly about how circumstances and his own inclinations, after his early fieldwork in Brazil, led him to embrace theoretical work. His straightforward answers to Eribon's penetrating questions—What is a myth? What is structuralism? Are you a philosopher?—clarify his intellectual motives and the development of his research; his influential role as an administrator, including the founding of the Laboratory of Social Anthropology and of the journal L'Homme; the course of his writings, from Elementary Structures of Kinship to The Jealous Potter; and his thoughts on the conduct of anthropology today. Never before has Lévi-Strauss spoken so freely on so many aspects of his life: his initial failure to be elected to the Collège de France; his reaction to the events of May 1968; his regrets at not being a great investigative reporter or playwright; his deep identification with Wagner, Proust, and Rousseau. This is a rare opportunity to become acquainted with a great thinker in all his dimensions. (shrink)

Le bilan d'une vie marquée par la littérature, la peinture et la musique, et une introduction à l'oeuvre de l'anthropologue. Il évoque son itinéraire intellectuel, ses voyages et ses rencontres, ses goûts et ses aversions. Publié à l'occasion de son centenaire.