Abstract
À suivre Gérard Genette, son passage de la critique littéraire à la poétique, puis de celle-ci à l’esthétique résulterait d’un « processus génétique en quelque sorte oblique », d’une « filiation collatérale » qui voit le détail d’un livre devenir le sujet du suivant. Un retour sur son parcours fait apparaître que l’enchaînement métonymique est lissé par le tuilage des moments : ceux-ci, pour être focalisés, n’en sont pas moins cumulatifs. Mieux, même, au fil du temps, dans la dynamique cumulative d’un œuvre complet in progress, le principe de cohérence se sera appliqué non seulement à l’idéalité des textes, mais à la physicalité qui détermine le régime d’immanence de la littérature. On peut voir dans « Du texte à l’œuvre », « exercice d’autodiction préposthume » qui ouvre Figures IV, en 1997, plus que le simple bilan d’un chercheur, fût-il de grande envergure, dressant le bilan de son parcours au soir de sa carrière : sous couleur de rendre compte des liens qui unissent ses livres, il s’agit ni plus ni moins de montrer en quoi les textes qu’il a publiés constituent une œuvre.