Abstract
Ce qu’il y a d’universalisable dans la justice, au-delà même de son aire juridique d’application, tient à la considération de la réalité originale des mœurs et suggère de voir dans ces mœurs non une in-di-vidualité ou une particularité spécifiant un genre donné, mais une singularité existen-tielle irréductible. L’universel peut assumer par là le singulier, et la laïcité peut prendre son authentique dimension : elle assure la promotion de l’homme personnage qui interprète des rôles génériques et universels, mais elle contribue également à la protection du simple état de personne soustrait à tous les rôles à la fois, et reflet de l’unicité que toutes les religions mono-théistes prêtent au Dieu de la Révélation