Abstract
L’objectif de ce travail est de faire une analyse des moments de tension exacerbée dans les rapports entre les genres à Rio de Janeiro, depuis la deuxième moitié du XIXe siècle, jusqu’à la fin des années trente. Je cherche à y analyser quelques-unes des formes d’opposition masculine aux revendications féminines. Les hommes combattaient ces prétentions de plusieurs manières, depuis les justifications subtiles, faisant appel à la fragilité féminine, jusqu’au ton caustique, ironique, railleur, présent dans plusieurs discours qui essayaient de ridiculiser les femmes luttant pour la conquête de leurs droits. Celles-ci, pourtant, faisant appel à des formes subreptices ou agissant directement à travers des mouvements organisés, ont peu à peu construit leur autonomie. Je mets en relief l’importance du carnaval comme étant l’instrument qui a procuré aux femmes l’occasion d’assumer leur corps et leur sexualité dans la vie de tous les jours