Abstract
Le Liban s’enfonce dans une crise financière et économique sans précédent depuis octobre 2019. Les Libanais en sont réduits à braquer leurs banques pour accéder à leur propre argent. Le choc semble surprendre tout le monde. Mais cette crise trouve son origine dans un triangle destructeur composé par le secteur bancaire, la banque centrale et la compagnie d’électricité, qui est à l’œuvre depuis plusieurs années. Il en résulte la destruction de la société qui voit le taux de pauvreté atteindre plus de 80 %. Au temps du choléra qui sévit dans le pays, la sortie de crise est néanmoins possible, au prix de réformes structurelles identifiées et réalisables. L’espoir est donc permis. Le combat pour un nouveau contrat social n’en est que plus nécessaire.