Abstract
« L’animal » n’est pas une notion au programme de philosophie, et pourtant combien nous la rencontrons dans nos cours : interpellés par les élèves, souvent moins au fait des nouveautés de l’éthologie que l’on pourrait le croire ; ou en mobilisant l’animal à l’occasion du traitement de notions. Cet article vise principalement à mettre au jour les problématiques et les références classiques et récentes qui permettent de traiter cette question en évoquant le statut de l’animalité et de l’humanité, le rapport aux hypothèses nouvelles concernant les cultures animales, l’inclusion d’une pensée de l’animalité dans la conception du vivant, et enfin les perspectives non seulement morales mais politiques de l’animalité.