Abstract

Socrate et la conscience de l'homme. Dans l'histoire de l'humanité, son nom est associé à ceux des plus grands : Confucius, Bouddha, Moïse, Jésus... Il n'est pas fondateur de religion, et pourtant sa postérité est innombrable. Sans lui nous ne serions pas ce que nous sommes. "Je cherche. Ensemble nous examinons chaque problème qui se présente. Et si je cherche, c'est que moi-même je ne sais pas" (dit-il à Critias). L'interrogation, jamais innocente il est vrai, est le cœur de son attitude philosophique et fait de lui un "accoucheur" des esprits sans pareil dans l'histoire. Il n'a pas laissé d'écrits, il n'y a pas "d'école socratique". Sa philosophie est avant tout un comportement, une attitude. Athénien du siècle de Périclès, il est le "taon" d'une Cité en passe, constamment, de perdre son âme. On sait de quel prix il paya la liberté de lui dire la vérité. Le "crime" de Socrate - la liberté de la pensée - reste d'une actualité absolue.