Abstract
Des magasins Disney aux boutiques de musées, les produits dérivés sont désormais incontournables. En réutilisant une grande variété de formes et de volumes, ces phénomènes marketing semblent se faire l’écho d’une situation culturelle particulière pour laquelle un personnage de bande dessinée et un tableau de maître peuvent être imprimés sur un mug ou un carnet sans aucune distinction. Malgré ces goûts éclectiques, les produits dérivés semblent dessiner un savoir-faire spécifique, motivé à première vue par des raisons commerciales. Quelle est l’histoire des produits dérivés et comment pouvons-nous les définir? En regardant les pratiques des concepteurs de produits dérivés et en les replaçant dans leurs contextes de vente, nous comprenons que la reproduction n’est pas la seule raison de leur succès. Une motivation décorative fait également partie intégrante de leur nature. Cet aspect des produits dérivés, qui appartient plus au champ esthétique qu’économique, nous offre des informations sur la place des arts appliqués dans notre société et sur leur traduction par le capitalisme contemporain.