Abstract
L’article est centré sur deux figures de philosophe qui attestent d’un changement dans la façon dont Schiller a pu être perçu philosophiquement : Rudolf Hermann Lotze et Friedrich Albert Lange. Les références à Schiller dans l’œuvre de Lotze permettent une analyse plus approfondie du statut philosophique propre au couple conceptuel de l’« idéalisme » et du « réalisme ». Elles éclairent en particulier le rapport entre la nature et l’idéal, mais aussi entre la science et la poésie. Lange, quant à lui, est le seul dont on puisse dire qu’il a été véritablement schillérien en philosophie. Kantien atypique, il diffère de Lotze par sa mise en œuvre d’une forme nouvelle d’idéalisme, au sens où celui-ci se déploie sans la perspective métaphysique.