Abstract
D’un point de vue rédactionnel, le Lévitique peut être considéré comme un coin artificiellement inséré entre Exode et Nombres. Pendant 27 chapitres, l’action est interrompue par une longue série de prêches divins dont on perçoit mal l’intérêt et encore moins la beauté. Si l’on montre que cet intermède n’a rien d’un bric-à-brac incohérent, mais est au contraire placé à cet endroit pour devenir le cœur de la Torah tout entière, l’importance du message s’en trouve singulièrement accrue. Au plan narratif, tout concourt dans ce livre à focaliser l’attention sur le seul contenu des instructions divines pour en favoriser la méditation et ainsi persuader le lecteur d’y obéir