Clio 51:33-52 (
2020)
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Abstract
Les recherches sur les mobilités et les migrations dans l’Antiquité romaine constituent un champ particulièrement dynamique depuis une trentaine d’années. Contrairement à ce qu’il en est pour d’autres périodes historiques, l’approche de ces phénomènes par le prisme du genre demeure en revanche limitée et se concentre sur les pratiques et les identités des femmes en contexte de circulation. Après un bref bilan historiographique, cet article propose une réflexion méthodologique sur les apports et les limites des sources à disposition pour faire l’histoire de ces circulations féminines à la période romaine, en centrant le regard sur le corpus épigraphique. Sont au centre de la réflexion les inscriptions (essentiellement de nature funéraire) de la ville de Rome (fin de la République – Haut-Empire) où sont évoquées des femmes qui ont connu des épisodes de mobilité et sans doute une immigration durable, voire définitive, depuis les provinces de l’empire vers l’Vrbs.