Clio 45:85-105 (
2017)
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Abstract
Cet article traite de deux aspects de la nomination dans des communautés ashkénazes d’Autriche au Moyen Âge : d’une part, comme caractéristique identitaire quant à l’appartenance religieuse et, d’autre part, en relation avec le genre et l’assignation de genre. Diverses prescriptions juridiques et habitudes spécifiquement genrées pèsent en effet sur le port du nom : dans les sources historiques les hommes juifs sont repérés aussi bien par leur nom « sacré » hébreu que par leur prénom usuel, et éventuellement par un surnom, alors qu’on ne repère le plus souvent les femmes que par leur prénom usuel. Selon le droit juif, les hommes produisent dans leur nom hébreu le nom de leur père ; les matronymes ne sont que rarement donnés, et tout au plus avec le prénom usuel. Les femmes, en revanche, s’identifient par le nom de leur mari. Quant aux noms affectueux et aux noms usuels, ils sont très comparables chez les enfants masculins et féminins.