Abstract
Partant d’une brève remarque de Husserl dans Ideen I, l’auteur introduit la notion d’imagination mobilisatrice : cette capacité non pas simplement de reproduire des événements passés dans une visée de vérité, mais de les rassembler afin de fertiliser l’intuition. Après avoir montré que Ricoeur lui aussi, notamment dans La mémoire, l’histoire, l’oubli, ne considère l’imagination que dans sa fonction irréalisante , l’auteur montre comment une théorie de l’imagination mobilisatrice est indispensable à une théorie contextuelle de la morale: car c’est dans le contexte que l’imagination puise les contenus normatifs contrefactuels qui l’alimentent