Abstract
La sociologie de la littérature tend à aborder les œuvres comme « reflets » ou « miroirs » d’une société donnée. Une approche davantage inspirée de la pragmatique permet d’inverser la perspective, en questionnant la façon dont la littérature – et plus précisément la fiction – agit sur les lecteurs en cadrant, ouvrant, construisant l’imaginaire. Parallèlement à ce « tournant pragmatique », la notion d’« artialisation » permet d’opérer un semblable renversement de perspective, surtout si l’on accepte de l’élargir en y incluant non seulement la perception mais aussi les représentations et les émotions.