Abstract
Résumé Le texte qui suit s’efforce d’identifier l’origine de ce qu’il convient d’appeler « l’affaire Sokal ». Il appert que celle-ci reste problématique dans la mesure où elle n’est pas pensable sans engager, centralement, une duplicité. À « l’origine », le mouvement du canular sokalien est donc bien « productif et conflictuel et aucune identité, aucune unité, aucune simplicité originaire ne saurait [le] précéder », comme disait l’autre, mais il disséminait, paraît-il. C’est pourtant là la « force » de la « forme » du canular sokalien. Achoppant sur la délicate question de l’origine (qui est probablement aussi celle de l’ironie), mais saluant sans cesse le travail du canular, à partir d’un extrait de La Barbarie à visage humain, cet article entend révéler les conséquences constructives de cette affaire. Il n’est pourtant pas sûr que son argumentation permette de distinguer la conséquence de l’origine : post hoc ergo propter hoc. Il s’agit d’un sophisme, rappelons-le.