Abstract
Résumé On se propose ici d’analyser la démarcation entre science et non science à partir de l’opposition entre savoir et croyance. Dans cette perspective, on est amené à étudier les relations entre le réel et le vrai et entre le réel et le possible, ce qui conduit à préciser le statut épistémologique du réalisme, à examiner les spécificités de l’imagination scientifique et les relations entre invention et découverte. Le progrès des savoirs peut favoriser un retour en force des croyances ; c’est le cas de l’interprétation idéaliste de la physique quantique ou de la dérive relativiste à laquelle donne lieu le relativisme culturel qui est au principe de l’anthropologie et de la sociologie. On examinera pour finir les rapports entre croyance et opinion. Pour combattre la scientophobie, il faut diffuser la science et la populariser. On s’interrogera sur les risques inhérents à la vulgarisation, qui tend par principe à réduire ce que l’on vient de savoir à ce que l’on savait déjà.