Abstract
À partir des ouvrages de B. Binoche (1998) et J.-P. Courtois (1999), l’article relit le livre I de L’Esprit des lois. On y examine la question des variantes, du plan du chapitre I, de la nature de la loi, du mode d’engendrement des rapports d’équité, de leur relation au droit naturel ; du statut de l’état de nature, du nombre de ses lois, de l’existence ou pas d’une religion et d’une raison naturelles ; de la relation inédite entre état de nature et état social, guerre et paix, qui escamote le contrat et contribue à vider l’état de nature d’une bonne part de sa substance et de sa nécessité. Au profit d’une déduction des normes transcendantes à partir de Dieu et de la loi comme rapport.