Abstract

Le présent article vise à montrer la cohérence des paradoxes éducatifs de Rousseau dans l'ensemble de sa philosophie. Ces paradoxes découlent du projet de naturaliser l'éducation afin d'éduquer selon des principes naturels un être destiné à vivre en société. Ils s'inscrivent dans une tentative de subversion généralisée qui vise à détourner de leur sens des institutions ou des techniques qui marchent à contresens (l'éducation, le langage, la propriété) pour les retourner dans le bon sens, c'est-à-dire à prendre la civilisation à revers pour retrouver des rapports de convenance qui soient l'équivalent de rapports naturels. This paper aims to show the coherence of Rousseau's educational paradoxes with his whole philosophy. These paradoxes result from a plan to naturalize education in order to educate according to natural principles a being destined to live in society. These paradoxes are part of an attempt at generalized subversion, which aims to divert from their course institutions or techniques that go the wrong direction (education, language, property) and guide them in the right direction, in other words, to take civilization from the rear in order to rediscover relationships of conformity which could be the equivalent of natural relations.