Abstract
Si les sympathies de Toland pour le régime «républicain» (en anglais de l’époque, « commonwealthman » pour le substantif, « republican » pour l’adjectif ou le substantif) ne sont guère mises en doute aujourd’hui, encore faut-il s’entendre sur ce que signifie ce terme de «républicain». Les éditions que donna Toland d’ouvrages dont les thèses antiabsolutistes étaient connues de tous et les préfaces dont il les munit sont un argument sérieux en faveur d’un Toland « républicain ». Il faut cependant mettre en lumière les différents sens que Toland accepterait ou refuserait de donner à la notion de « république ». De nombreuses thèses de l’auteur sont communes aux whigs et aux républicains, et pourtant il manifeste sa méfiance à l’égard des partis. Ce qui est certain, c’est que Toland défend vivement les libertés – liberté de conscience, liberté de la presse, liberté du commerce – et aussi l’idée d’équilibre tant à l’intérieur des divers pouvoirs de l’État que dans le concert des nations.