Abstract
Que faire quand l ' ennemi occupe le pays, quand ce qui tient lieu de gouvernement bâillonne toute expression de la vérité et réprime toute tentative d ' affirmer la liberté et les valeurs républicaines? Il faut répondre par les armes de la critique, au moins dans un premier temps, quand il est trop tôt encore pour répondre par la critique des armes. G. Politzer s ' est trop souvent réclamé de l ' esprit des philosophes du XVIIIe siècle - n ' at - ilpas signé un pamphlet sous le nom de F. Arouet? - pour ne pas puiser dans son rayonnement la forme, la force et la portée de son engagement. Comment répondre à l ' idéologue nazi A. Rosenberg et à ses admirateurs parisiens autrement que par l ' ironie? Comment combattre en philosophe, sinon en se rangeant du côté de l ' esprit? Homme de cœur, Politzer le fut assurément, sa vie en est la preuve. Homme d ' esprit, n ' en déplaise à certains, il le fut aussi, ses écrits clandestins en témoignent. What should one do when the enemy occupies your country, when what is meant to be a government gags and stifles any expression of truth and represses whatever attempt to assert freedom and Republican values? One should reply with the weapons of criticism, at least at first when it is still too soon to reply with the criticism of weapons. G. Politzer far too often claimed his being the heir of the 18th century philosophers — didn ' t he even went so far as to sign one of his pamphlet with the name F. Arouet? — not to dig in such enlightenment the form, strength and range of his own involvement? How could he properly reply to the Nazi ideologue A. Rosenberg and his Parisian admirers in any other way but through irony? How can one fight in philosophy when one does not take sides with mind? A man of heart, Politzer was indeed such, his life evidences it. He was also a great mind, despite some, he was that kind of man too, his clandestine writings evidence it.