Abstract
L’article examine la lecture qu’Averroès propose de la fin de Physique VII, 3 d’Aristote, où ce dernier établit qu’il n’y a pas d’altération dans la partie intellectuelle de l’âme, du fait que « ce qui possède la science appartient éminemment aux relatifs ». Dans ce cadre, on montre : premièrement, que la pensée de l’homme se comprend chez Averroès comme un acte composé, constitué d’un mouvement réel (dans le corps et l’âme sensitive) et de sa fin instantanée (dans l’intellect) ; deuxièmement, que l’averroïsme, à proprement parler, n’est pas cette philosophie dans laquelle « pensant » se prédiquerait de l’homme par dénomination extrinsèque et en vertu, seulement, d’un Cambridge change.