Abstract
La question identitaire est un enjeu discret, mais persistant des littératures africaines coloniales et postcoloniales. C’est elle que Lumières de Pointe-Noire d’Alain Mabanckou voudrait interroger à travers les nombreuses stratégies scripturales qu’elle met en jeu. Cette œuvre littéraire caractérisée par l’intergénéricité et l’interartialité apparaît comme un roman n’zassa, ce type d’écrit qui rassemble harmonieusement des genres littéraires et des arts aux formes, poétiques et fonctions différentes. Par cette pratique littéraire de la polyphonie générique et artiale, ce roman traduit, en réalité, le cosmopolitisme de son auteur et, par extension, celui des Africains du continent et de la diaspora, une identité qui fluctue entre afropolitanisme et afropéanisme.