Het symbool

Tijdschrift Voor Filosofie 24 (1):3 - 52 (1962)
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Abstract

En réfléchissant sur divers cas d'expérience symbolique on constate qu'il y a, entre le symbole et le symbolisé, une unité très étroite d'objet d'expérience, en conséquence du fait que le symbole remplace le symbolisé non seulement dans la connaissance, mais aussi dans les autres fonctions d'activité humaine qui constituent ensemble l'expérience symbolique. Par sa propre entité le symbole représente le symbolisé et en „est" aussi la représentation, à tel point que, pour l'homme symbolisant, il est, dans une certaine mesure, le symbolisé. Cette identité se combine avec une opposition objective entre la forme matérielle et visible du symbole, d'une part, et la réalité invisible et transcendante du symbolisé, de l'autre, ce qui montre que cette identité n'est qu'intentionnelle : l'homme se sert du symbole pour donner une forme visible à la réalité invisible du symbolisé. C'est ainsi que se réalise l'unité entre le symbole et le symbolisé, et que se constitue le symbole „en plein acte" par l'intention subjective de l'homme symbolisant, qui vise dans le symbole une tout autre chose. Il dépend de cette intention [qui peut faire défaut] que la chose qui n'est que „signe" pour l'un, soit pleinement „symbole" pour l'autre. Il faut cependant que la différence entre la nature du symbolisé et celle du symbole soit connue pour que, par cette identification, on connaisse vraiment „l'autre" chose, qui surpasse l'ordre visible du symbole. Il faut donc que, dans le symbole, soient représentées également l'absence et la transcendance de la réalité symbolisée, ce qui se fait par la singularité et l'impropriété manifeste des circonstances ou de la situation où se trouve la chose qui est symbole. Afin que le symbole amène la connaissance non seulement à „autre" chose, mais à „une telle" chose, l'intention symbolisante doit être déterminée soit par une analogie objectivement présente dans la réalité-symbole [ quand le symbole sert à faire connaître la quiddité du symbolisé], soit par une connaissance antérieure du symbolisé [quand le symbolisme est employé pour „concrétiser", dans la connaissance, une réalité déjà connue et, par là, la faire objet éventuel d'autres fonctions d'activité humaine, spécialement pour la faire „vivre", ce qui exige l'unité et la compénétration de l'entendement et du vouloir, des fonctions intellectives et sensitives]. Pour pouvoir „vivre" une chose,, il est nécessaire que la connaissance intellectuelle s'allie à la perception sensorielle ou à la fantaisie. A cet effet, il faut que la réalité invisible qui doit être vécue à cause de sa valeur pour l'homme, soit concrétisée et rendue visible par le symbole. Les symboles qui invitent à l'expérience symbolique, font appel à la vie affective et à l'émotivité de l'homme : ils provoquent sa réaction totale. De là, l'accord entre le symbole et l'âme humaine. Le symbole, en effet, n'exprime pas seulement une réalité objective, mais aussi la vie intérieure de l'homme symbolisant. Les propriétés qui caractérisent l'expérience symbolique, sont celles qui se révèlent dans toute expérience vécue : totalité d'action de la part de l'homme, totalité de l'objet symbolisé. L'invisible est rendu visible dans la visibilité du symbole, et, ainsi, la connaissance symbolique sera quasi-intuitive et directe, malgré ou plutôt grâce à la médiation du symbole. Cette connaissance n'est pas définissante et précisante, comme la connaissance abstraite conceptuelle, mais elle est bien plus suggestive, à tel point, qu'elle a la force de pénétrer dans le mystérieux. On ne peut traduire le symbole en une multiplicité de concepts sans lui faire perdre sa valeur intrinsèque. Il possède une richesse inépuisable de signification, une potentialité de signe que l'on ne pourrait jamais actualiser totalement dans une langue conceptuelle. C'est leur polyvalence. La tendance à expliquer les symboles détruit l'intention symbolisante et les dégrade jusqu'au niveau de simples signes. C'est la corruption du symbole

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