Abstract
Notre étude consiste essentiellement dans la présentation des résultats d'une approche empirique de quelques symboles. Mais l'interprétation des résultats requiert que soit explicitée la théorie sous-jacente à une telle entreprise. Dans un premier temps se trouve donc précisée la notion de symbole. Deux tendances peuvent être distinguées dans l'emploi de ce terme. Il y a d'une part l'emploi traditionnel (histoire des religions, ethnologie, psychiatrie) qui, faute d'une distinction adéquate entre le symbolique et l'imaginaire, relègue le symbole du côté du signe. Du point de vue de la méthode cet emploi du terme implique que la recherche est axée sur la signification du symbolesigne.Pareille entreprise dénature le symbole, pour qui veut comprendre ce dernier dans sa jonction symbolique. L'autre tendance qui, elle, prétend restituer au symbole son efficacité, en tant qu'il opère l'organisation de la subjectivité, lie l'exercice de la fonction symbolique aux lois d'un symbolisme ou d'un ordre symbolique. La recherch ese doit ici de retrouver les caractéristiques de cette activité symbolique. Dans un deuxième temps se trouve expliqué comment la libre association paraît répondre aux impératifs de la deuxième tendance. Nous nous en sommes servi dans l'exploration de quelques symboles : hauteur, profondeur, distance, proximité, passé et avenir. Les associations prises comme contexte dans lequel la fonction symbolique s'exerce ont été groupées selon des catégories qui peuvent passer comme caractéristiques descriptives de cette activité. Ceci nous a permis de constater que pour certains symboles l'effet de la fonction symbolique est différent selon le sexe des sujets. L'analyse des caractéristiques de la fonction de ces symboles montre qu'il y a une nette différence dans les composantes affectives, objectives et dynamiques