Alexander Van aphrodisias en S. Thomas Van aquino: Bijdrage tot de bronnenstudie Van de commentaar Van S. Thomas op de meteorologica Van aristoteles
Abstract
L'étude présente s'efforce de démontrer que, dans son Commentaire sur les Météorologiques, S. Thomas a utilisé le Commentaire d'Alexandre d'Aphrodise sur le même traité d'Aristote. Quelques remarques concernant les manuscrits latins du Commentaire d'Alexandre et son traducteur précèdent l'étude proprement dite. Ces manuscrits sont au nombre de neuf. L'un d'entre eux, le ms. de Tolède, Bibl. Cat., 95.13 , se sépare nettement des autres. Son lieu d'origine est, selon toute vraisemblance, Viterbe ; il est très proche de l'archétype et en est probablement une copie directe. Les huit autres mss. appartiennent à un même groupe. L'indication de peciae dans C et le rapprochement du Commentaire d'Alexandre avec la Physiognomonica dans CEMP, renvoient à la première liste de manuscrits dont l'Université de Paris fixe le prix de location. Le lieu et la date de la traduction , la comparaison du Commentaire avec l'ordre des traités d'Aristote donné par Guillaume de Moerbeke dans le prologue du De Partibus Animalium , ainsi que la comparaison des lemmes d'Aristote, cités par Alexandre, avec la traduction latine des Météorologiques par Guillaume de Moerbeke, montrent que ce dernier est le traducteur du Commentaire d'Alexandre. A défaut de citations explicites d'Alexandre dans le Commentaire de S. Thomas, nous comparons d'abord quelques textes qui en montrent la dépendance littéraire vis à vis du Commentaire d'Alexandre. Le grand nombre de textes parallèles justifie la conclusion que S. Thomas a consulté un manuscrit d'Alexandre pour la rédaction de son propre Commentaire. Vient ensuite la recherche du manuscrit utilisé par S. Thomas. La comparaison de quelques textes cités littéralement par celui-ci avec les variantes des différents mss. d'Alexandre, nous oriente vers le ms. T. Certaines notes marginales de la première main et d'une seconde main se retrouvent dans le texte même de S. Thomas. Ces correspondances ne peuvent être expliquées, qu'en faisant du texte de T la source de S. Thomas, là où il utilise Alexandre. Nous nous basons surtout sur une interprétation fautive du mot exscintillat ajoutée en marge du ms. T par T². Cette interprétation doit son origine au ms. T lui-même, et S. Thomas l'a faite sienne dans son explication d'Aristote au passage correspondant. Puisque le ms. T est selon toute vraisemblance originaire de Viterbe, il est assez probable que S. Thomas ait composé son Commentaire en cette ville avant septembre 1268. Cette date serait en même temps le terminus ad quem du ms. T, du moins pour la partie utilisée par S. Thomas . Une difficulté subsiste pour la datation du ms. T en entier, qui contient la traduction latine du De Intellectu de Jean Philopon achevée par Guillaume de Moerbeke le 17 décembre 1268