Abstract
Parce que le temps est une question de pouvoir, la nuit en est également une. À notre collègue Marc Bessin En 2017, le numéro de _Conflits et Cultures _dirigé par le collectif CANDELA avait « pour ambition de démontrer la pertinence de ce champ de recherche [les sciences sociales du politique de la nuit] en constitution » (2017, p. 27). Six ans après, notre appel à articles plus spécifiquement sur les _Temporalités du nocturne_, a recueilli un très vif intérêt, puisque nous avons reçu quarante-deux propositions d’articles, plus stimulantes les unes que les autres. Nous avons retenu celles qui nous semblaient traiter au mieux des dimensions temporelles de la nuit, qui, au-delà d’un contenant préalable à l'action, contrairement à l’espace, résulteraient aussi de l’activité, de pratiques (Bensa, 1997 ; Bessin, 1998). La nuit peut être envisagée comme un élément circonstanciel qui se borne par le lever et le coucher du soleil ; elle peut également indiquer « la noirceur en général, qu’elle soi...