Abstract
Les lampes corinthiennes des Ier-IIIe s. apr. J.-C. découvertes à Delphes proviennent essentiellement des nécropoles et de quelques contextes urbains fouillés systématiquement dans les années 1990. Elles constituent une preuve directe des rapports entre Delphes et la capitale de l’Achaïe, Corinthe, rapports qui n’ont pas eu de suite après le IIIe s. Ces lampes portent toutes les caractéristiques techniques du type (forme, mode de fabrication, pâte) et se distinguent par une certaine variété dans le décor des médaillons, inspiré par la mythologie ou par la vie quotidienne. Quatorze noms de potiers ont été recensés sur les bases conservées. Plus d’un siècle après une très brève publication par Perdrizet et quarante ans après les articles fondamentaux sur les lampes corinthiennes de Bruneau, l’approche de ce corpus sous un prisme nouveau nous offre l’occasion de reprendre la discussion sur la morphologie, sur les ateliers et surtout sur les villes où ce type de lampes était produit ; elle nous permet aussi une nouvelle interprétation du décor de plusieurs de ces lampes.