Abstract
Cet article traite des analyses proposées par Karl Marx et par Friedrich Engels sur le mouvement des salaires dans la dynamique du capitalisme, et sur la question de la « paupérisation » des travailleurs, en particulier entre les années 1840 et les années 1860. Il montre que si Engels n’a jamais pronostiqué clairement une « paupérisation absolue » ou « relative », Marx, dans ses écrits des années 1860 et au-delà, maintient la thèse d’une baisse du « salaire relatif », mais ne pronostique plus une baisse des salaires réels en longue période, et ne formule aucune « loi » de « misère croissante » du prolétariat.