Abstract
Les références à la vie sont constantes dans l’oeuvre de Michel Foucault. Or comment relier ces analyses éparses, fragmentaires, discontinues? Est-il possible d’en extraire un concept proprement foucaldien de vie? Afin d’avancer une réponse à cette double interrogation, le présent travail propose un parcours à travers les derniers cours de Foucault à partir d’une double hypothèse: 1/ le défi auquel s’est confronté la pensée foucaldienne a consisté à déplacer le centre de l’analyse de l’Homme de l’anthropologie moderne vers la vie, sans pour autant faire de celle-ci un nouveau fondement ; 2/ c’est dans ses derniers travaux, à partir de la reprise de la notion grecque de bios, que Foucault parviendra finalement à articuler un concept de vie qui fut à la hauteur d’un tel défi.