Abstract
Plutôt malvenus que bienvenus, les étrangers dont la présence est illégale sur le territoire sont soumis à des injonctions contradictoires, comme celles d’être invisibles et de vivre depuis plusieurs années sur le territoire pour prétendre à un titre de séjour, ou comme celle d’avoir des bulletins de salaire, bien que non autorisés à travailler. Loin de l’aura, du punctum de l’indice, comme certains l’ont définie, la présence – quand elle est étrangère – est assujettie à de tels barèmes et justificatifs qu’elle est vécue comme une peine.