Abstract
De 1940 à 1942, un certain nombre de scientifiques français se réfugie en Amérique avec leur famille. Ils font partie - souvent sans en avoir conscience - d'un plan de sauvetage organisé depuis New York par deux de leurs collègues, Henri Laugier et Louis Rapkine, avec l'aide financière et logistique de la fondation Rockefeller. La reconstitution des différentes étapes qui jalonnent le parcours du candidat à l'exil prouve que le gouvernement de Vichy ne fit pas obstacle, par principe, au départ temporaire de ses intellectuels de renom, même juifs. Quant aux États-Unis, ils favorisèrent l'accueil des seuls savants susceptibles d'enrichir durablement la vie intellectuelle américaine.