Abstract
On rencontre trois occurrences d’ontologie chez Leibniz, dont deux sont des ratures. Quelle représentation avait-il, en tant que bibliothécaire, de la tradition ontologique telle qu’elle se déployait depuis Jakob Lorhard (que nous abordons ici d’un point de vue scolaire)? Leibniz a failli faire de l’ontologie une catégorie de livres. Si Abraham Calov (1686), Johannes Clauberg (1691) et Stéphane Chauvin (1692) ont pu être à l’origine de deux occurrences leibniziennes, c’est la question de l’encyclopédie qui en forme le cadre. Le dernier texte est un antidote (1708) à la Metaphysica repurgata du socinien Stegmann. Leibniz, à la suite des Nouveaux essais, y distingue l’ontologie soumise au principe de contradiction et ce qu’il appelle la métaphysique réelle fondée sur le principe de raison.