Abstract
Parmi les versets du Pentateuque qui régissent la conduite à l’égard des étrangers, on étudie les commentaires médiévaux d’Ex 22, 21 et 23, 9, Lv 19, 33-34 et 25, 23, Dt 10, 19. Les lexiques (Papias, Huguccio de Pise, Jean de Gênes) permettent de préciser le sens des mots qui désignent l’étranger dans la Vulgate, advena et peregrinus. Les commentateurs (de Raban Maur à Dominique Grima) développent les raisons de cette exigence d’hospitalité : la compassion, l’amour du prochain, le fait que les Hébreux aient été eux-mêmes étrangers en Égypte, la terre appartient au Seigneur. L’exégèse spirituelle assimile les étrangers aux pécheurs qui se repentent.