Abstract
Dans cet article constitué d’extraits de Writing Diaspora (1993), la théoricienne post-coloniale Rey Chow propose une critique en règle des intérêts poursuivis par la recherche académique quand elle investit les figures des subalternes et spécifiquement des « natif·ves » du monde non-occidental. Dans la lignée des travaux de Saïd sur l’orientalisme, Rey Chow dresse le portrait ironique de l’universitaire « maoïste », qui cherche le salut dans l’Orient (ou l’indigène) exotisé. À l’inverse, elle appelle à reconnaître la puissance du silence de la native, un refus de parler qui peut faire bégayer l’ordre du discours, pourvu qu’on y prête l’oreille.