Abstract
L’auteur part de l a proposition selon laquelle le nouveau programme de philosophie pour le Baccalauréat, qui comprend l'étude de trois oeuvres philosophiques, peut être entendu comme un appel à la rénovation de la pratique pédagogique. Carla primauté de l'oeuvre sur le texte fragmentaire a la grande virtualité de permettre le contact de l'élève avec l'exercice effectif de la pensée philosophique. De ce point de vue, l'étude d'une oeuvre est entendue comme la voie propre à surprendre la vie qui pense. Dans un sécond moment, il interroge l'intelligibilité de l'exigence selon laquelle les oeuvres qu'on étudie doivent appartenir à de différentes époques historiques, considérant que l'absence d'indications à cet égard met en cause la notion même de programme. Enfin, il soutient que l'efficacité de ce programme relève d'une articulation adéquate entre l'aspect thématique et l'aspect opératoire dans l'analyse des ouvres. À cet égard, l'auteur pense que les indications récentes du M. E. sur la gestion de ce programme, dans la mesure où on y fait une grosse confusion entre le thématique et l'opératoire, tendent à vider ce nouveau programme de son sens novateur.