L’État constitue, pour Levinas, l’institution d’une limite à la responsabilité infinie. Mais il soutient aussi que le politique fondé sur la justice peut virer à la violence lorsque s’impose une logique autonome, où le pouvoir s’exerce en vue de lui-même, à travers un système abstrait et impersonnel, qui conduit à une logique totalitaire lorsqu’elle oublie l’expérience concrète d’autrui dont la société est issue. Il revient alors à l’anarchie éthique d’opérer un contrôle sur l’État, ce qui nous ramène à une impossibilité (...) de retrancher la socialité, cette source vive qui inspire la politique et continue de l’inspirer, mais qui reste aussi à sa marge. (shrink)

La conocida teoría de la intersubjetividad, desarrollada por Husserl en sus Meditaciones Cartesianas, ha sido objeto de innumerables críticas. La virtud de estas críticas es que son precisamente ellas las que han ofrecido la posibilidad de renovar la fenomenología como teoría social. Nuestro propósito es confrontar la Quinta meditación cartesiana con otros textos del corpus husserliano para proponer tres nuevas entradas críticas a su teoría de la intersubjetividad en relación a la cuestión del lenguaje, el mundo y la cultura, y (...) las insuficiencias que la Quinta meditación cartesiana encierra frente a esos presupuestos. (shrink)

Si pour Husserl la conscience est la source du sens, la phénoménologie semble ainsi revenir à une pure analyse du travail constitutif de la conscience qui détermine la constitution du monde. Ce sens de la phénoménologie est bien différent de celui de Hegel. En effet, la Phénoménologie de l’Esprit rappelle une véritable conjonction de la conscience avec le contexte qui l’entoure et montre comment le développement de la conscience émerge de sa relation avec son contexte ainsi qu’avec l’histoire. Bien que (...) Levinas s’inscrive ouvertement dans la tradition de Husserl et que plusieurs de ses textes engagent ouvertement un dialogue avec Husserl, le but de cet article est de montrer que la conception de la conscience de Levinas implique une distance avec Husserl en engageant dans sa conception de la phénoménologie une conception hégélienne, selon une approche où la conscience n’est pas donnée comme point de départ pour la description des phénomènes, mais émerge en même temps qu’elle se rapporte à ses phénomènes. Par conséquent, nous soutenons qu’il est possible de démontrer que dans un certain sens dans Totalité et infini, il est possible de parler d’une Phénoménologie de l’Esprit qui est en cours. (shrink)