Abstract
Dans cet article, on se propose de dégager la portée philosophique de l’analogie du soleil utilisée par Avicenne pour illustrer la fonction de l’intellect agent dans le processus cognitif qui conduit l’intellect de l’homme du degré d’intellect matériel à celui d’intellect en acte. Pour ce faire, on entreprend une analyse de la doctrine avicennienne de la lumière telle qu’elle est exposée dans le Traité de l’Ame du Šifā’. Le recours à cette analogie illustre la relation de causalité qui unit l’intellect agent à l’intellect de l’homme et autorise le philosophe à concevoir l’intelligibilité comme un effet conjoint : celui de l’activité de la source lumineuse, l’intellect agent, et celui de l’effort de l’homme exercé sur les formes particulières qui le dispose à cette réception