Abstract
Dans la mosaïque des textes ravaissoniens, il semble que la notion de rythme permette une lecture transversale. En effet, de l’analyse des rythmes naturels, du corps ou de la vie à celle des rythmes créés par l’homme pour domestiquer ce corps par l’habitude ou par l’art, Ravaisson trouve dans cette notion le motif qui relie les différentes sphères de l’existence des hommes et qui offre aussi l’espoir de les accorder à un rythme plus essentiel, qu’il nomme, de manière volontairement imprécise, le rythme de l’être. Autour de ce rythme premier convergent de nombreuses références, antiques, mystiques ou encore plus précisément augustiniennes. Mais elle nourrit aussi des interprétations contemporaines de Ravaisson aussi riches que diversifiées, allant de la phénoménologie du corps à de nouvelles approches métaphysiques.