Abstract
L’invention de la théorie de l’inconscient, sur fond de Vaterkomplex non liquidé, semble avoir opéré chez Sigmund Freud – « Juif sans Dieu » revendiquant son athéisme –, comme un symptôme (Nom-du-Père) lui ayant garanti une « fidélité hérétique » dans son rapport contrasté au judaïsme. Peut-être bien que L’homme Moïse et la religion monothéiste (1939), œuvre testamentaire mise en chantier dans le contexte de la montée du nazisme en Europe, aurait à sa manière permis au fondateur de la psychanalyse – au terme d’une méditation métapsychologique serrée sur la genèse et le devenir de l’identité juive –, l’esquisse d’une transfiguration par l’exil.